La barbe de trois jours, les cheveux hirsutes ou le faux costume italien accompagné d’imitations de bijoux, on a un peu tous en tête une image stéréotypée du joueur compulsif. Des livres tels que ‘’Le Truc’’ de Nino Malorni ou le film Runner Runner avec Justin Timberlake nous dépeignent eux aussi le portrait de ce type de personnages, qui n’ayant pas pu résister à « l’appel des jetons » s’enfonce tout doucement, entraînant généralement ses proches, dans la déchéance la plus totale. Mais qu’est-ce qui pousse ces personnes à continuer à miser alors que la chance ne semble clairement pas de leur côté ? Pourquoi s’acharnent-ils encore et encore au point de s’endetter, persuadés que le jackpot est à leur portée ?
Une logique derrière le hasard
Les jeux de hasard, aléatoires pour le commun des mortels, schémas récurrents pour les accrocs au jeu. C’est ce qu’une étude parue dans le ‘’Journal of gambling studies’’ a révélé. En effet, si l’on en croit les résultats de cette étude menée sur deux échantillons distincts de joueurs, les accrocs aux jeux de hasard sont persuadés que derrière les résultats aléatoires, se cache une certaine logique. Pour ces derniers, les séries de résultats obtenus lors des rotations successives lancées sur une machine à sous ne sont pas totalement le fruit de hasard. Par on ne sait quel raisonnement, ils parviennent à s’imaginer des cycles de résultats dans des distributions qui sont clairement aléatoires. Ainsi, là, où un individu « normal » s’arrêtera après avoir enregistré quelques pertes, un joueur compulsif poursuivra encore et encore, persuadé que « son » tour est proche. Une attitude qui conduit, bien entendu à l’endettement excessif, mais qui pousse également ce type de joueurs à remettre encore en jeu les gains qu’ils réalisent. Et même parfois, quand ils sont très élevés.
Les accros de jeux de hasard sont des personnes très impulsives
Comme nous le relations hier dans un de nos papier, en 2009, Zou Bingsheng, un jeune chinois résidant à New York gagne 1,26 millions de dollars à la loterie. Malheureusement ce qui a tout l’air d’être le début d’un conte de fée ne sera finalement que le début de la déchéance de ce joueur compulsif. Car la chance de Zou était avant tout liée à son besoin incontrôlable de jouer. Un besoin qui le poussera d’ailleurs jusque dans les salles d’un casino du Connecticut d’où il sortira totalement ruiné, mais aussi endetté jusqu’au cou. Il a en effet eu la bonne idée de s’endetter sur-le-champ, espérant pouvoir remonter la pente après avoir dilapidé sa nouvelle fortune. Cette histoire triste, qui n’est malheureusement pas un cas isolé, permet de rebondir sur l’un des principaux traits de caractère identifiés par l’étude du journal cité plus haut : l’impulsivité. Les joueurs compulsifs seraient en effet personnes à réagir sur le vif, un peu comme Zou, qui au passage a perdu femme et enfants après s’être délesté de son million providentiel.
Et vous ? Connaissez-vous des amateurs de jeux de hasard impulsifs et persuadés que les jeux d’argent ne sont pas simplement le fruit du hasard ?
