888 CasinoIl y a quelques jours, William Hill, le plus grand bookmaker britannique, faisait savoir son intention de racheter la société israélienne de paris en ligne, 888 Holdings. La confirmation officielle de cette offre par le Conseil d’Administration de la société israélienne avait d’ailleurs affolé les marchés boursiers. Mais alors qu’on s’attendait à un accord rapide entre les deux parties, 888 a finalement décliné l’offre de rachat du bookmaker britannique. Un refus qui marque peut-être le début de longues tractations entre ces deux géants de l’industrie des jeux d’argent.

Une proposition alléchante

Pourtant, tout semblait bien parti pour une concrétisation rapide du rachat de 888 par William Hill. En effet, selon le très sérieux quotidien britannique The Times,  le bookmaker britannique aurait fait une offre d’achat globale des actifs de 888 pour une valeur de 210 pence par action. Ce qui fixait le montant total de l’opération à environ 750 millions de £. Cette annonce avait d’ailleurs affolé les marchés boursiers puisque seulement quelques heures après, le cours des actions de la société israélienne montait en flèche, atteignant 170,25 pence après une hausse de près de 18 %. À l’opposé, les actions de William Hill perdaient 3,51 % pour se fixer à 375,9 pence. 888 semblait donc avoir tout à gagner dans cette transaction qui devait permettre à William Hill d’accroître sa présence sur le marché des jeux et des paris en ligne. Mais c’était sans compter sur l’appétit de certains des membres fondateurs de l’entreprise israélienne.

Pas assez pour 888.com

Si dans le « politiquement correct », on évoque une « divergence significative de points de vue » entre les deux parties pour justifier l’arrêt des négociations, il semblerait bien que ce soit sur le montant du rachat que les deux parties ne s’entendent pas. En effet, les 210 pence/action seraient jugés trop bas par l’un des membres fondateurs de 888 qui réclamerait 300 pence/action. Rappelons que 888.com est détenue à 60 % par deux familles israéliennes : la famille Shaked, détentrice de 48,6 % des parts, et la famille Ben-Yizhak qui possède 10,5 % du capital de l’entreprise. Le rejet des termes de l’offre actuelle de William Hill proviendrait de la famille Shaked qui exige une revue à la hausse du prix de cession de ses actifs.

Une issue inévitable pour William Hill?

Si William Hill s’est retiré des négociations suite à ce désaccord, il est difficile d’envisager que le bookmaker britannique ne revienne pas à la charge dans les prochains mois. En effet, compte tenu de la très forte concurrence ainsi que des nouvelles dispositions fiscales et légales auxquelles sont actuellement soumises les entreprises de jeux d’argent en ligne, les fusions sont quasiment inévitables entre les grands acteurs du secteur. Le récent rapprochement entre Bwin et Party Gaming, ayant donné naissance à la plateforme BwinParty en est d’ailleurs un exemple probant.
William Hill serait-il donc en train de préparer une nouvelle tentative ? Recevra-t-elle cette fois-ci l’avis favorable des fins négociateurs de 888.com ? Les prochains mois nous le diront sans doute.