Si Las Vegas est toujours considérée comme la capitale mondiale du jeu, ce n’est désormais plus que par pur symbolisme. Car, en termes de revenus et de chiffres d’affaires, la cité américaine est désormais très loin des casinos de Macao qui, à partir de 2006, s’est imposée comme la nouvelle Mecque des casinos. Puis, les sept années qui ont suivi ont été celles d’une fulgurante expansion économique qui ont fait de Macao l’eldorado des jeux d’argent. Cependant, ce que beaucoup ignorent, c’est que derrière cette réussite insolente, c’est tout un système qui semble avoir été mis sur pied pour attirer, endetter et plumer les clients VIP, principale cible de ces casinos. Inévitablement, ce système a vite atteint ses limites plongeant de fait l’industrie du jeu à Macao dans une déchéance qui s’est accentuée au cours des 15 derniers mois.
La 15ème chute successive depuis Juin 2014
Juin 2014 – Août 2015 : 15 mois désormais que l’industrie du jeu à Macao a entamé et poursuit sa dégringolade. Après avoir connu une progression constante sur 12 ans (de 2001 à 2013), elle a entamé dès 2014, un recul de 2,6%. Jusqu’à cette époque, les casinos de Macao généraient jusqu’à 7 fois plus de revenus que ceux de Las Vegas : soit 45 milliards $ contre seulement 6 milliards $ pour « Sin City ». Aujourd’hui, la situation est toute autre. D’après le Bureau d’Inspection et de Coordination du jeu, les casinos de Macao les plus en vue n’ont pu récolter en août dernier que 2,3 milliards de dollars, soit une baisse de 35,5% par rapport à l’année précédente. Pour la région autonome, c’est la 7ème baisse consécutive d’au moins 30%, la plus importante baisse ayant été enregistrée au mois de février (-49 %).
La campagne anti-corruption chinoise en cause
Par rapport aux huit premiers mois de 2014, les recettes de jeu de Macao ont connu cette année une baisse globale de 36,5%. D’après les informations économiques rapportées par Bloomberg, cette diminution des recettes a entrainé une forte chute du PIB de la région autonome chinoise, celui-ci étant principalement basé sur l’activité des casinos locaux. En réponse à cette crise du casino, le gouvernement local compte assainir les dépenses publiques dans les domaines comme les services et les achats de fournitures.