Se recentrer sur l’offre de jeu
Pour Fabien Paire, actuel Président du Groupe, les années sombres sont derrière. En effet, après avoir réussi à stabiliser sa situation financière au cours des 18 derniers mois, Partouche se veut optimiste et compte sur l’adoption d’une nouvelle stratégie commerciale orientée prioritairement vers les joueurs. Allant donc à contresens de son principal concurrent, le groupe Barrière, qui concentre ses efforts sur les services annexes (hôtellerie, restauration, loisirs, etc.), le Groupe Partouche considère qu’attirer les « vrais joueurs » reste le meilleur moyen de rentabiliser l’activité et de maintenir le navire à flot. Dans ce cadre, Fabrice Paire joue la carte de l’innovation, en programmant un renouvellement du parc de machines à sous, mais aussi l’introduction très prochaine du Bingo dans ses casinos. Si l’on en croit le groupe, c’est la recette idéale pour redynamiser l’activité des casinos tout en leur assurant des revenus réguliers.
Du Bingo dans les casinos Partouche
Une fois l’aval de l’État obtenu, les habitués des casinos Partouche auront donc la chance de jouer en exclusivité au Bingo dans les grandes salles de jeu du groupe. Concernant le tiers des établissements du groupe (les plus visités), cette nouvelle offre consistera en l’organisation de soirées festives événementielles autour du jeu. Après un premier test en situation réelle très concluant, Fabrice Paire voit en l’introduction de ce nouveau jeu, le moyen d’attirer une nouvelle clientèle dans ses casinos. À l’image de la roulette électronique qui a favorisé l’accès d’un nouveau public à la roulette, le Bingo devrait apporter un bon bol d’air frais dans les casinos Partouche.
La FDJ, l’os qui reste en travers de la gorge
Si les nouvelles perspectives liées à l’introduction du Bingo dans les casinos Partouche ne sont pas mauvaises, il n’en demeure pas moins que les problèmes de base qui minent l’évolution du secteur dans sa configuration actuelle demeurent. À cet effet, Fabrice Paire évoque, en plus de la crise et du cadre légal et fiscal désavantageux, la concurrence de la FDJ, qu’il juge déloyale. En effet, pour Paire, l’opérateur public ampute sérieusement une part importante de la clientèle des casinos. Avec le PMU, la Française des Jeux, qui a atteint en 2014 un nouveau plafond de chiffre d’affaires, reste donc un os en travers de la gorge des opérateurs de casino.